Véhicules électriques : vers un système de mobilité durable avec Noa Khamallah

Véhicules électriques : vers un système de mobilité durable avec Noa Khamallah

La société moderne dépend de la circulation des personnes et des marchandises, mais nos systèmes de transport actuels ont des effets négatifs sur la santé humaine et l’environnement. Nous nous sommes entretenus avec Noa Khamallah, qui évoque les avantages et les défis environnementaux de l’utilisation de l’électricité comme alternative aux carburants traditionnels.

Quels types de véhicules électriques sont actuellement utilisés en Europe ?

Il en existe actuellement plusieurs types différents. Lorsque nous parlons de véhicules de tourisme, nous pouvons faire la distinction entre les véhicules électriques qui n’utilisent que des batteries (alimentées exclusivement par un moteur électrique) et différents types de véhicules hybrides rechargeables qui disposent d’un moteur électrique et d’un moteur à combustion interne.

Noa Khamallah dit que d’autres types de véhicules fonctionnent également à l’électricité. Un nombre croissant de bicyclettes, de véhicules utilitaires légers et de bus électriques sont en circulation. Quant aux autres modes de transport, nous disposons également de locomotives, de ferries, de bateaux et de petits navires.

Quelle est la politique européenne en matière de véhicules électriques ?

L’UE s’est engagée à décarboniser son système de transport et à soutenir les alternatives aux technologies et aux carburants conventionnels des moteurs à combustion. Les véhicules électriques sont l’un de ces éléments. Certaines politiques encouragent le développement des carburants et de l’électricité renouvelables ; d’autres se concentrent sur les infrastructures nécessaires aux véhicules électriques, comme les bornes de recharge en Europe.

Pourquoi est-il important d’ajouter des véhicules électriques au parc automobile ?

L’utilisation de combustibles fossiles dans les transports nuit à la qualité de l’air et à notre climat. Cela est dû à l’émission de CO2 et de polluants atmosphériques nocifs tels que les oxydes d’azote et les particules solides dans les gaz d’échappement. La circulation est aussi de loin la principale source de bruit en Europe. Il est clair que l’ajout de véhicules électriques au parc automobile peut réduire considérablement les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) et la pollution atmosphérique, surtout si l’électricité utilisée provient de sources d’énergie renouvelables.

Pourquoi les voitures électriques sont-elles plus répandues dans certains pays que dans d’autres ?

Presque tous les pays prennent des mesures pour promouvoir l’utilisation des véhicules électriques, « mais relativement peu de pays ont enregistré une forte augmentation des ventes » précise Noa Khamallah. Par exemple, quatre-vingt-dix pour cent des nouveaux véhicules électriques ont été vendus dans seulement six États membres de l’UE en 2015 : le Danemark, la France, l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Comme mentionné ci-dessus, la Norvège est un leader dans ce domaine et un bon exemple de pays utilisant un ensemble complet d’incitations.

Noa Khamallah parle des défis à relever

La technologie doit encore s’améliorer dans de nombreux domaines pour que les consommateurs adoptent plus généralement la mobilité électrique. Par exemple, l’autonomie doit être plus longue et la vitesse de charge plus rapide. Il faut actuellement 20 à 30 minutes pour recharger un véhicule pour un trajet de 100 km dans les stations de recharge les plus rapides. Nous devons également améliorer les infrastructures afin que les points de recharge publics soient aussi courants que les stations-service classiques, et développer la capacité de production d’énergie renouvelable pour profiter pleinement des avantages de la mobilité électrique. En outre, les véhicules électriques sont plus chers que les véhicules conventionnels.